Les Stuart

La Maison des Stuart, Stewart en gaélique, à l'origine "Stiubhard" est une maison royale européenne qui a pris naissance en Ecosse. Ancêtres des bretons patrilinéaires, ils avaient occupé les postes de Haut-Commissaire de l'Ecosse depuis le 12ème siècle, après leur arrivée de Normandie. La ligne Stewart royale a été fondée par Robert II, et ils étaient rois et reines d’Ecosse. Marie été élevée en France, où elle a adopté l'orthographe française de nom, Stuart. Son fils, Jacques VI d'Écosse, a hérité des trônes d'Angleterre et d'Irlande à la mort d'Elizabeth I. Sauf la période du Commonwealth, 1649-1660, les Stuarts étaient les monarques d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande puis de la Grande-Bretagne et de l'Irlande, à la mort de la reine Anne en 1714.

Au total, neuf monarques Stewart / Stuart ont gouverné l'Ecosse de 1371 jusqu'à 1603. Jacques VI d'Écosse a alors hérité des royaumes d'Elizabeth I d'Angleterre, devenant Jacques Ier d'Angleterre d'Irlande. Après la Glorieuse Révolution en 1688, deux reines Stuart régnaient : Marie II et Anne. Tous deux étaient les filles protestantes de James VII. Leur père s'était converti au catholicisme et sa nouvelle épouse a donné naissance à un fils en 1688, qui aurait pu être catholique ; alors James a été déposé par le Parlement en 1689, en faveur des filles. Mais aucun des enfants n'a survécu à l'âge adulte, en vertu des dispositions de la loi de règlement de 1701 et de la Loi sur la sécurité de 1704, la couronne passa à la maison Hanovre à la mort de la reine Anne en 1714.

Pendant le règne des Stuarts, l'Ecosse s'est développée à partir d'un pays relativement pauvre et féodale à un état prospère, moderne et centralisé. Ils ont gouverné pendant un temps dans l'histoire européenne de la transition du Moyen Age, à travers la Renaissance, au milieu de la période moderne. Les monarques tels que James IV étaient connus pour être le représentant de la Renaissance du Nord. Après que les Stuarts règnent sur toute la Grande-Bretagne, les arts et les sciences ont continué à se développer. Un grand nombre des pièces les plus célèbres de William Shakespeare ont été écrites à l'époque jacobine, alors que des institutions telles que la Royal Society et la Royal Mail ont été créés pendant le règne de Charles II.

Le nom "Stewart" dérive de la position politique du gouverneur, connu comme intendant. Il a été initialement adopté comme nom de famille par Walter Stewart, qui était le troisième membre de la famille à occuper le poste. Avant cela, les noms de famille ne sont pas utilisés. L'orthographe a été francisé par John Stewart de Darnley après son temps passé dans les guerres françaises. Au cours du 16ème siècle, l'orthographe française Stuart a été adopté par Marie, reine d'Ecosse, quand elle vivait en France. Elle a sanctionné le changement pour assurer la prononciation correcte de la version écossaise du nom Stewart, parce que la lettre w aurait rendu difficile pour les francophones à prononcer. L'orthographe Stuart a également été utilisée par son second mari, Henry Stuart, Lord Darnley.

Le sixième grand sénéchal d'Écosse, Walter Stewart (1293-1326), marié à Marjorie, fille de Robert Bruce, a joué un rôle important dans la bataille de Bannockburn. Leur fils Robert était l'héritier de la maison de Bruce, il a finalement hérité du trône d'Ecosse quand son oncle David II mourut sans enfant en 1371.

En 1503, James IV a tenté d'assurer la paix avec l'Angleterre en épousant la fille du roi Henry VII, Margaret Tudor. Ils ont eu un fils James V. Margaret Tudor épousa plus tard Archibald Douglas, 6e comte d'Angus, et leur fille, Margaret Douglas, était la mère d'Henry Stuart, Lord Darnley. En 1565, Darnley a épousé sa demi-cousine Marie, reine d'Ecosse, la fille du père de James V. Darnley était Matthew Stewart, 4e comte de Lennox. Lennox était un descendant d'Alexandre Stewart, et de James II, héritier présomptif de Marie. Ainsi Darnley était également lié à Marie du côté de son père et à cause de cette connexion, les héritiers de Marie sont restés des Stuart.

Les deux Marie, reine d'Ecosse, et Lord Darnley avaient de fortes revendications sur le trône d'Angleterre, grâce à leur grand-mère mutuelle, Margaret Tudor. Cela a finalement conduit à l'adhésion de l'unique enfant James en tant que roi de l'Ecosse, d'Angleterre et d'Irlande en 1603. Cependant, ce fut une union personnelle : les trois Royaumes partageaient un monarque, mais avaient des gouvernements distincts, des églises et des institutions. En effet, l'union personnelle n'a pas empêché un conflit armé, connu comme les guerres épiscopales, entre l'Angleterre et l'Ecosse en 1639. Cela fait partie du cycle de conflit politique et militaire qui a marqué le règne de Charles Ier d’Angleterre, Cela a abouti à une série de conflits connus comme la guerre des Trois Royaumes. Le procès et l'exécution de Charles Ier par le Parlement anglais en 1649 ont été le début de 11 ans de gouvernement républicain. L'Ecosse a initialement reconnu le fils du défunt roi, aussi appelé Charles, comme leur monarque, avant d'être forcé à entrer dans le Commonwealth de Cromwell par l'armée d'occupation du général Monck. Pendant cette période, les principaux membres de la Chambre des Stuart vivaient en exil en Europe continentale. Le jeune Charles est retourné en Grande-Bretagne, assumer ses trois trônes en 1660.

En termes féodaux et dynastiques, la dépendance écossaise, soutenue par les français, a été relancé sous le règne de Charles II, dont la mère était française. Sa sœur Henrietta était mariée la famille royale française. Charles II ne laissa pas d'enfants légitimes, mais ses nombreux descendants illégitimes inclus les ducs de Buccleuch, les ducs de Grafton, les ducs de Saint Albans et les ducs de Richmond.

Ces connexions françaises et catholiques se sont révélées impopulaires et ont abouti à la chute des Stuarts, dont les ennemis identifiés sont les protestants. James VII et James II ont offensé l'établissement anglicane en proposant la tolérance, non seulement pour les catholiques mais pour les protestants. La Glorieuse Révolution a provoqué le renversement du roi James en faveur de son fils-frère et sa fille, William et Mary. James a continué à réclamer les trônes d'Angleterre et d’Ecosse et a encouragé les révoltes en son nom, et son petit-fils Charles a échoué en 1745, devenant ironiquement le symbole de la rébellion conservatrice et du romantisme. Malgré les intentions de tolérance, ce ne fut pas la préférence des conservateurs géorgiens.

La Maison Stuart s'est éteinte avec la mort du cardinal Henry Benoît Stuart, frère de Charles Edward Stuart, en 1807. Cependant, Charles II avait un certain nombre de fils illégitimes : Charles Gordon-Lennox, 10e duc de Richmond, Murray Beauclerk, 14e duc de St Albans, Henry FitzRoy, 12e duc de Grafton et Richard Scott, 10e duc de Buccleuch. En outre, le fils illégitime de Jacques II, James FitzJames, 1er duc de Berwick, a fondé la Chambre des FitzJames comprenant deux branches, l'une en France et l'autre en Espagne. Le dernier de la branche française est mort en 1967 et le dernier des descendants des mâles en ligne direct de James II, Cayetana Fitz-James Stuart, est décédé en Novembre 2014.