Charles d'Autriche

Charles d'Autriche (Carlos, Prince des Asturies, aussi connu comme Don Carlos) (8 Juillet 1545 à 1524 Juillet 1568), était le fils aîné et héritier du roi Philippe II d'Espagne.

Carlos était mentalement instable et a été emprisonné par son père début 1568. Il est mort 6 mois plus tard d'isolement. Son destin a inspiré une pièce de Friedrich Schiller et un opéra de Giuseppe Verdi.

Titres : Héritier présomptif au trône de Castille, Héritier présomptif de la Couronne d'Aragon, Chevalier de l'Ordre de la Toison d'or

Sa vie

Carlos est né à Valladolid le 8 Juillet 1545. Sa mère, Maria Manuela, fille du roi Jean III du Portugal, est morte quatre jours plus tard d'une hémorragie. Le jeune Carlos était délicat et déformé. Il a grandi fier et volontaire. En devenant adulte il a commencé à montrer des signes d'instabilité mentale.

Beaucoup de ses afflictions physiques et psychologiques découlent peut-être de la consanguinité commune à la Maison des Habsbourg et des maisons royales du Portugal (Maison de Aviz). Carlos avait seulement six arrière-grands-parents au lieu du maximum de 16 : sa grand-mère maternelle et son grand-père paternel étaient frères et sœurs, son grand-père maternel et sa grand-mère paternelle étaient également frère et sœur, et ses deux grand-mères étaient sœurs.

En 1559, le prince Carlos s'est fiancé à Elisabeth de Valois, fille aînée du roi de France Henri II. Cependant, pour des raisons politiques, elle épousa le roi Philip en 1560. Trois autres épouses étaient alors suggérées pour le prince : Marie Stuart, Marguerite de Valois (la plus jeune fille des filles d'Henri II de France) et Anne d'Autriche. Il a été convenu en 1564 que Carlos devait épouser Anne. Mais elle épousa son père le roi Philippe II d'Espagne.

Carlos a été reconnu en 1560 comme l'héritier présomptif au trône de Castille, et trois ans plus tard, l'héritier présomptif de la Couronne d'Aragon. Il est aussi devenu le 218ème Chevalier de l'Ordre de la Toison d'Or. Il a souvent assisté à des réunions du Conseil d'État et était en correspondance avec sa tante Margaret, qui gouvernait les Pays-Bas au nom de son père.

En 1562, Carlos est tombé dans un escalier, ce qui lui a causé des blessures graves à la tête. Sa vie a été sauvée par une trépanation du crâne réalisée par l'anatomiste André Vésale. Après son rétablissement, Carlos est devenu sauvage et imprévisible dans son comportement. Il a pris en grippe le duc d'Albe, qui est devenu le commandant des forces de Philippe aux Pays-Bas, une position qui avait été promis à Carlos. Carlos a pris contact avec le représentant du comte d'Egmont, qui était l'un des chefs de la révolte contre les Espagnols. Il a également exposé une antipathie envers son père. À l'automne 1567, il fait des préparatifs pour fuir aux Pays-Bas. Cependant, Juan d'Autriche, a tout révélé au roi Philippe.

Son internement/sa mort

Juste avant minuit, le 17 Janvier 1568 Philippe II, en armure, et avec quatre conseillers, entrent dans la chambre à coucher de Don Carlos et l'arrêtent. Carlos est resté à l'isolement à l'Alcazar de Madrid jusqu'à sa mort six mois plus tard.

On a ensuite affirmé qu'il avait été empoisonné sur ordre du roi Philippe, notamment par Guillaume le Taciturne. Les historiens modernes pensent que Don Carlos est mort de causes naturelles.

Carlos a laissé une impression défavorable sur certains ambassadeurs étrangers. L'ambassadeur vénitien Hieronymo Soranzo pensait que Carlos était « laid et répugnant » et a affirmé que Carlos aimait rôtir les animaux en vie.

Philippe II s'est remarié 2 fois avec la mort de Maria Manuela. Et Charles a eu 7 petits demi-frères et soeurs.

Dans la culture populaire

L'idée du roi Philippe de confiner et de tuer son propre fils a joué plus tard un rôle dans l'établissement de la lutte anti-espagnol.

Elle a également servi de base à "1,787 tragédies de Don Karlo" de Friedrich Schiller. La pièce de Schiller a été adaptée dans plusieurs opéras, notamment par Giuseppe Verdi dans son opéra "Don Carlos".

Cette histoire est aussi la base de la pièce espagnole "La vida es un sueno" (la vie est un rêve) (1635), de Pedro Calderón de la Barca.