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En amour, il y a toujours un dominé
Télé2semaines : Elodie, votre personnage, ne sait pas trop ce qu'elle veut, non ?
Alexandra Lamy : C'est vrai. Elle rêve du grand amour, mais, en même temps, elle redoute de le trouver. Elle est comme à peu près toutes les femmes qui arrivent à la trentaine. C'est le moment où on a fini ses études et on vient de trouver un boulot. On acquiert une indépendance professionnelle et financière. Et c'est également le moment où l'on envisage d'avoir des enfants, de fonder une famille. La trentaine est une période charnière.
Télé2semaines : Son indécision risque de lui faire perdre l'homme de sa vie...
Alexandra Lamy : Oui c'est le risque! Après avoir quitté François [Gilles Lellouche, ndlr], elle revient vers lui, persuadée qu'il sera ravi. Mais c'est un homme blessé. Et malin : il la repousse. Heureusement, car on court toujours derrière ce que l'on perd. S'il avait dit oui, elle aurait repris le pouvoir. Et une semaine après, elle serait à nouveau parti. En amour, il y a toujours un dominé.
Télé2semaines : L'histoire tourne autour du thème de la seconde chance. Qu'en pensez-vous?
Alexandra Lamy : Dans le film, tous peuvent s'accorder une seconde chance parce que tout a été dit. Les quatre personnages -joués par Mélanie Doutey, Julien Boisselier, Gilles Lellouche et moi-même- ont trompé et ont été trompés, mais savent ce que les autres ont fait. Accorder une seconde chance implique que la vérité ait été dite.
Télé2semaines : Le film est ponctué de passages chantés, comment cela s'est-il passé?
Alexandra Lamy : Au début, j'ai eu peur! En plus, j'étais la première à le faire.Je me suis dit : "Puisque je dois y aller, autant y aller à fond!" Je me suis lancée avec simplicité comme si je chantais dans ma tête. Je ne suis pas une grande interprète, mais tout le monde me dit que je chante juste. Et puis, faut dire que ces passages sont assez sobres dans le film. Il n'y a pas de mise en scène flamboyante, avec une cinquantaine de danseurs. Ça n'alourdit pas le récit, c'est comme une virgule mais chantée!
Télé2semaines : Avec le recul, quel regard posez-vous sur l'aventure "un gars, une fille"?
Alexandra Lamy : J'ai adoré le faire. Aujourd'hui, je suis fière de ce concept. Dès que j'ai lu les textes, j'ai trouvé l'idée extraordinaire! Je me suis demandé pourquoi je n'y avais pas pensé moi-même! Le couple, c'est le sujet à la fois le plus ingénieux et le plus simple! Tout le monde s'y retrouve : les enfants voient leurs parents, les parents voient leurs propres parents, ect. C'est intergénérationel. Même les homosexuels se reconnaissent. Et puis, on rentrait chez les gens tous les jours par le biais de la télévision. Forcément, ça créait des liens!
Télé2semaines : Vous n'arrêtez pas de tourner. Quel est votre programme pour les mois à venir?
Alexandra Lamy : Je suis scnère dans "Deux sur la balançoire" avec Jean [Dujardin, ndlr] jusqu'au 17 juin au théâtre Edouard -VII, à Paris. Ensuite, il y aura "La Bombe Humaine", de Laurent Touil-Tartour, avec Thierry Fremont et Simon Abkarian, un film politico-social qui sortira, je crois, à l'automne. C'est un long métrage vraiment inclassable et incroyablement osé... Enfin, ensuite, je suis super heureuse de tourner "Modern Love" avec Stéphane Rousseau!
Propos recueillis par Laurence Aiach pour la sortie de "On va s'aimer".